lundi 26 octobre 2009

AF 2308 - 25 octobre : I want you (& Paris)

1, 2, 3,
...4!, ni plus en parler jamais! Des A 319, de leurs sièges, camarades passagers, fasten your seatbelt, le hublot, combien d'heures?, et les 14 positions du sommeil inconfortable qu'il faut réciter dans l'ordre comme un rosaire
Et donc on était là sur la LibeStrasse avec Heike ma-sœur-mon-amour, hein, dans une Clio bien sûr, à qui viendrait l'idée absurde de marcher sur un billard pareil, sans jamais oublier qu'un groupement organisé de deux individus devrait filer côté droit, article R 412 - 42 oblige, et en colonne de moins de vingt mètres silvouplaît
Sur la route de la vie donc, entrée en convoi dans l'hiver, le vrai, avec sa lumière vive et froide, et l'horaire nouveau
Alors on a été voir un beau pinceau, tout en rouge et folie, le gars d'un coup jette une paire de seins au milieu de la salle, désarroi, gêne, consternation, moi j'aurais voulu en prendre discrètement un morceau comme dans ces rêves d'enfance, mais bon c'est délicat ces caméras qui vous regardent
Rue Albert Thomas tout rentrant tout guilleret vers le 1 boulevard Voltaire, il y avait un jour un scooter couché. Il ne roulait plus. Tout plein d'objets entouraient la carcasse et les gémissements du blessé. Culte transposé du boobs?, j'étais à l'époque très concentré sur une petite boussole, hop hop, du bout du pied, hop hop, rendra, hop hop, dira à personne... Il est reparti, debout
On a tout laissé donc, les seins de Otto, la boussole, l'homme resté dans mon imaginaire demi mort, demi vivant, tout quantique de pied en cap, et continué sur le billard d'avant, non sans dénoncer la trouvailles aux experts de ArtBoobs
Mais bon il fallait déjà revenir, on ne prend pas l'avion pour s'faire plaisir, mais pour rentrer, faire des listes, les poster, tomber sur ce pilote du bus AirFrance, et sa femme, les deux, et rouler tous tombeaux ouverts, et moi dedans et le sein dans la tombe qui me regarderait, ouf
Revoilà le ground chéri. Quelle excitation. Peut-être le micro mensonge d'un passage secret, le plaisir d'avoir abusé un gogo dans le troc Stuttgart vs Paris, ahah, rien vu, je file avec, encore une fois.
Ya un truc.
La nuit arrive avec une heure d'avance, l'homme s'étend, le peps s' éteint, on va continuer cette petite sauterie côté onirique, car on peut voyager sans quitter le sol me dit-on. Bin tiens, je vais voir de ce côté là, me figurer un nazemarket plein de corrélations, calé dans un micmac de draps en fine couche, mode hivernal, légère fraîcheur
puis l'eau coule dans la cuisine, et le voisin passe quand même, les voisins passent toujours quand même!, tout balayer d'un coup - accident grave de rêve en plein vol : 5h30 - j'en suis quitte pour recommencer : la nuit suivante.

vendredi 23 octobre 2009

AF2289 - 23 octobre : Bucarest-Paris mais en cachette, chuuuut

Pas d'accident de voiture, pas de portefeuille, non plus, pas de perte, ah, pas d'excès furieux non, pas une chose simple mais de vrais moments de vraies étreintes comment le dire tudieu,

un truc, fou

Alors ce 23 octobre, après que le troisième comptoir m'a répété le prix d'un changement du billet, la perspective d'un transit express sur Stuttgart s'évanouit. Une porte d'avion grossit dans mon champ visuel. Direction, Paris !
Pas moyen d'y échapper. Un jour le voyageur égaré (clin d'œil au tokyoïde) se transforme en "city-hopper". Un jour, un avion. L'Europe de gauche à droite. Traçant de gros traits dans le ciel communautaire. Imaginant le nez pointé au ciel des prophètes du chemtrail (ainsi vous n'ignorerez plus que vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas, hein).

Pas de retour véritable, pas de téléphone, pas de répondeur, pas de liste,
venir vite et se cacher derrière la butte,
le temps d'un somme penser, rêver: enlight your dreams !
voilà qui jette déjà mieux que l'open your eyes du matin,
du petit rush de retour vers ce voyage en pointillés.

On rêverait à une vraie gare centrale cachée dans la steppe, les trains sortiraient du fleuve tout fumants de vapeur dans un crissement fou d'essieux! Univers...
Kinshasa, Gare Centrale !
et avant d'y aller
on tuerait Delaunay
retrouverait un ami
foirerait une réunion,
et collapserait, debout, au milieu d'un repas